Le SS United States devient le plus grand récif artificiel du monde

Braver le froid pour l’Histoire : Le point de vue d’un instructeur SDI sur le dernier voyage du SS United States

Parmi ceux qui se sont rassemblés pour assister au départ du SS United States pour son dernier voyage se trouvait Ryan Verhey, instructeur de plongée SDI chez South Jersey Scuba. Avec près de deux décennies d’expérience en plongée et une forte passion pour la plongée sur épaves, Ryan a exploré de nombreuses épaves tout au long de sa carrière. En tant qu’instructeur depuis près de 15 ans, il a formé d’innombrables plongeurs, dont beaucoup partagent son enthousiasme pour l’exploration de l’histoire sous les vagues. Debout dans un vent froid de 17 degrés, Ryan a regardé le légendaire paquebot être remorqué, marquant le début de son prochain chapitre. Pour lui, ce n’était pas seulement un adieu : c’était le début d’une opportunité passionnante d’explorer un jour l’épave dans le cadre du plus grand récif artificiel du monde. Nous avons parlé avec Ryan de son expérience en tant que témoin de ce moment historique et de ce que la transformation du navire signifie pour la communauté de la plongée.

Qu’est-ce qui vous a motivé à braver le vent froid de 17 degrés pour assister au début du dernier voyage du SS United States ?

« Cela fait partie de l’histoire. Le navire était là depuis près de 30 ans. Je n’ai emménagé dans le quartier que récemment, mais pour les gens qui vivent ici depuis longtemps, cela a toujours fait partie du paysage urbain. Il est situé près du grand IKEA, juste à côté de l’autoroute. Vous pouvez le voir en passant. Cela a toujours été un point de repère, c’est donc une grande affaire qu’il disparaisse enfin. De plus, il détient toujours le record de la traversée transatlantique la plus rapide en paquebot. »

En tant qu’instructeur de plongée, que se passait-il dans votre esprit en voyant ce navire historique se lancer dans son voyage pour devenir un récif artificiel ?

« C’est drôle, quand j’étais là-bas, j’ai pris une photo du navire et je l’ai envoyée à notre groupe d’instructeurs avec le message suivant : « Je vérifie simplement un futur site de plongée. » Mais honnêtement, c’est doux-amer. On voit son usure, c’est triste d’une certaine manière. Mais en même temps, j’ai vraiment hâte de la plonger une fois qu’elle sera prête. Je crois avoir lu que le fond sera à environ 180 pieds, mais le pont supérieur sera à environ 50 pieds de profondeur, il sera donc accessible à beaucoup de plongeurs. C’est vraiment excitant. J’envisage même de m’intéresser davantage à la plongée technique pour pouvoir explorer les sections les plus profondes de l’épave. »

Selon vous, quel impact ce projet de récif artificiel aura-t-il sur les plongeurs, en particulier ceux de la communauté de plongée du sud du New Jersey ?

« Oui, je pense que ce sera particulièrement significatif pour ceux qui sont ici. Le navire fait partie intégrante de l’histoire de cette région depuis longtemps. J’ai déjà parlé à quelques plongeurs qui seraient intéressés à voyager pour le plonger une fois qu’il aura finalement coulé. Je pense que cela va certainement amener un certain nombre d’entre nous là-bas. Pendant 30 ans, elle est restée assise là, les gens n’ont pas pu entrer à l’intérieur ni vraiment voir grand-chose, à part sa lente détérioration. Maintenant, nous allons pouvoir l’explorer de près. Je pense que beaucoup d’entre nous voudront voir l’épave de leurs propres yeux, peut-être même pénétrer à l’intérieur. C’est une opportunité que les plongeurs sur épaves n’ont pas souvent. 

Avez-vous un lien personnel avec le SS United States ou avec la plongée sur épave en général, et comment ce moment se compare-t-il aux autres expériences de plongée que vous avez vécues ?

« Je n’ai aucun lien direct avec le navire, à part le fait de le voir et de passer devant à chaque fois que je vais chez IKEA (rires). Mais depuis que j’ai commencé à plonger, je suis attiré par la plongée sur épave. C’est l’un de mes types de plongée préférés. Il y a quelques années, j’ai vu un navire en train d’être préparé pour devenir un récif artificiel, mais je n’en savais pas vraiment beaucoup à son sujet avant qu’il ne coule. C’est différent. Nous l’avons déjà vue avant qu’elle ne coule. Nous l’avons vue partir pour son dernier voyage. Et bientôt, nous pourrons la plonger. Cela va rendre l’expérience encore plus spéciale. »